BONNE NOUVELLE : VOUS ALLEZ ADORER MAI

En bref:

• Le mois de mai est un préambule à l'été;
• Il est synonyme de chaleur et de beau temps plus fréquents;
• Les précipitations se font plus rares.

1- La chaleur monte

Même si la moyenne des températures augmente de façon plus modeste qu'en avril, elle franchit un seuil important en mai. Au début du mois, la normale dans le sud du Québec est d'environ 16 °C. Un peu avant le début juin, elle atteint la zone de confort des 20 °C. Ce ne sont pas encore des chaleurs estivales propices à la baignade, lesquelles surviennent en juin. Toutefois, la différence est palpable, surtout pour les activités extérieures.

« Les températures atteignent des seuils qui touchent la zone de confort des Québécois au cours d’un mois de mai normal, explique Réjean Ouimet, météorologue. Les maximums passent de 15 à plus de 20 degrés dans plusieurs régions du sud Québec. Une fourchette de températures qui tend vers l’été. »

2- Le beau temps

La chaleur a tendance à provoquer le beau temps en mai. Ce qui est encore plus encourageant, c'est le fait de profiter de plusieurs journées d'affilée où les conditions d'ensoleillement sont favorables et la température atteint le seuil des 20 °C ou le dépasse. En avril, ces périodes prolongées où les perturbations se tiennent à l'écart du Québec sont plus rares.

« De telles températures sont amplifiées par le fait que le beau temps peut s’accrocher au cours du mois de mai, ajoute Réjean Ouimet. Une situation de blocage, un anticyclone bien placé et on a une enfilade de belles journées. En moyenne, on a connu au cours des derniers mois de mai de telles périodes qui se sont étirées sur une dizaine de jours. D’autant que le soleil a pris son altitude d’été. De telles périodes sont souvent marquées par un dépassement des températures normales. »

3- L'humidité gagne du terrain

Au Québec, l'humidité peut être associée aux chaleurs suffocantes des canicules d'été. Dans de telles conditions, elle est difficile à supporter. Toutefois, en mai, l'indice d'assèchement de l'air influence le degré de confort. Le point de rosée indique aux météorologues à quoi s'attendre en ce qui concerne la sensation ressentie selon la température absolue. Ce mois correspond à une période où le fond de l'air est jugé agréable dans le sud du Québec.

4- Les canicules agréables

De plus en plus, le Québec connaît des poussées de chaleur en mai. Des périodes de trois jours ou plus avec un maximum de 30 °C, c'est la canicule ! Pour plusieurs, ce n'est pas nécessairement une bonne nouvelle. Toutefois, elle est différente de celle qui survient en juillet, comme l'explique ici Réjean Ouimet. Le taux d'humidité fait toute la différence.

« La chaleur accentuée sous forme de canicule hâtive a été observée au Québec ces dernières années, affirme Réjean Ouimet. En temps habituel, ceci survient davantage en juin pour ne pas dire en juillet. L’avantage de telles vagues de chaleur très hâtives, c’est qu'elles sont moins lourdes et accablantes que lors de canicules du plein été. Les points de rosée de 20 degrés et plus étant beaucoup plus rares en mai.

Le mode estival

En mai, les périodes de temps perturbé prennent une autre forme. Les longues séquences de grisaille et de pluie deviennent plus rares. La durée de ces épisodes diminue étant donné que les systèmes sont moins étendus. Encore une fois, un net avantage par rapport au mois d'avril.

« Au mois de mai, les journées de pluie continues cèdent le pas à des précipitations convectives du type averses ou orages, poursuit Réjean Ouimet. On voit que la situation du mois de mai fait baisser la moyenne de moitié pour ce qui est du temps sous la pluie. Un atout majeur qui favorise les activités extérieures. »

Avec la collaboration de Réjean Ouimet, météorologue.

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