PROGESTATIFS : UNE éTUDE CONFIRME UN LIEN AVEC UN RISQUE ACCRU DE TUMEURS AU CERVEAU

Alors que de précédents travaux avaient déjà mis en lumière un risque accru de tumeur au cerveau appelée méningiome après l’utilisation prolongée et à dose élevée des traitements progestatifs l’Androcur, le Lutéran et le Lutenyl, une étude du GIS Epi-Phare révèle un risque similaire avec 3 autres progestatifs : le Colprone, le Depo Provera et le Surgestone. 

L’étude a été publiée dans la revue British Medical Journal le 27 mars 2024.

Progestatifs : des risques de méningiome jusqu’à 5,6 fois plus élevés

Les chercheurs français ont repris les dossiers de 18.061 femmes âgées de 45 à 74 ans (en moyenne 58 ans) et opérées d’un méningiome entre 2009 et 2018 en France ainsi que ceux de 90.305 femmes témoins. Les analyses ont révélé que l’utilisation prolongée (un an ou plus) de Colprone (traitement contre la préménopause, l'endométriose, les saignements ; substance active : medrogestone) est associée à un risque 3,5 fois plus élevé de méningiome. Les femmes qui ont pris sur une longue période le contraceptif injectable Depo Provera (acétate de médroxyprogestérone), ont 5,6 fois plus de risque de développer une tumeur au cerveau. Les patientes qui ont été exposées un an ou plus à la promégestone (Surgestone), avant la fin de sa commercialisation en 2020 en France, ont un risque multiplié par 2.

Pour l’équipe d’Epi-Phare, pas de doute : leur publication vient "à nouveau confirmer un effet des progestatifs sur le risque de méningiome intracrânien".

Et, concernant les dispositifs intra-utérins au lévonorgestrel comme les stérilets hormonaux Mirena, Donasert, Kyleena et Jaydess ? Les résultats sont "très rassurants et en faveur de l’absence de risque de méningiome". 

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