ANNE-MARIE WITHENSHAW LANCE SES DESSERTS, ET ILS SONT MIAM!

Ne vous surprenez pas si vous apercevez le nom de Withenshaw sur de coquettes boîtes au rayon des surgelés. L’animatrice de C’est juste de la TV lance aujourd’hui sa gamme de desserts gourmands d’inspiration britannique, en vente exclusivement dans les IGA de la province. On a goûté à son pouding au caramel (sticky toffee pudding) et à ses scones confetti, et c’est un gros MIAM. Le gâteau aux dattes nappé de caramel était juste assez décadent, et les scones offraient tout ce qu’on aime d’un scone: goût de beurre, croustillant à l’extérieur, moelleux et friable à l’intérieur. Il fallait donc qu’on jase avec elle de cette nouvelle aventure. Et de son tout premier prix Gémeaux!

Qu’est-ce qui t’a donné envie de te lancer dans le prêt-à-manger, plus précisément les desserts?

J’ai toujours cuisiné. D’ailleurs, ça me fait rire quand je vois des vlogues du genre «Follow me for a day as a private chef» sur les réseaux sociaux, je me dis toujours: «suis-moi dans ma journée de chef privée pour une famille de quatre». Bref, ce que j’ai toujours le plus aimé cuisiner, c’est les desserts. Ça fait partie de ma vie. Ma mère, ma grand-mère, mes tantes des deux bords de ma famille en ont toujours fait. Et du côté de ma famille anglaise, il y a depuis longtemps des allergies et intolérances alimentaires, à une époque où on en parlait peu. Donc ma grand-mère cuisinait toujours quatre, cinq desserts, mais pas juste à Noël, aussi le dimanche pour les repas de famille.

C’est une tradition que tu as perpétuée…

Oui, mais je n’avais pas toujours le temps de les faire de A à Z, alors il m’arrivait de me tourner vers un mélange en boîte. Puis je trouvais toujours que ça ne goûtait pas exactement comme je l’aurais fait à la maison. C’est pour ça qu’on a décidé de créer ces desserts, qui sont faits avec les mêmes ingrédients qu’on utiliserait chez soi – de la farine, du beurre, de la crème, du cacao, de la crème sûre –, et qui sont congelés cuits. Ça fait longtemps que j’y pensais, et je ne le faisais pas. Je ne sais pas si c’est lié à la mort de mon père l’an passé, mais c’est devenu une pulsion viscérale que de transmettre mon héritage anglais.

À part des ingrédients simples, avais-tu une liste de critères non négociables pour tes produits?

Ce qui était essentiel pour moi, c’était que ce soit abordable. Parce que le coût du panier d’épicerie a explosé, et je voulais que les gens puissent se permettre ce genre de petite gâterie-là chaque semaine si ça leur tente. [Les scones se détaillent 6,99 $ pour 6, et les gâteaux, entre 12,99 et 15,99 $]. Il fallait aussi que ce soit hyper frais et hyper facile. Tous les produits sont déjà cuits, il suffit de les réchauffer en une dizaine de minutes. Puis je voulais que la présentation soit festive, mais que chacun puisse y ajouter sa touche. Si tu as envie de manger le Pouding au caramel avec de la crème fraîche, du yogourt grec ou de la crème glacée, vas-y. Si tu veux foire croire à ta gang que tu as cuisiné le Gâteau couronne double chocolat et y rajouter de la crème fouettée et des fraises, go! Si tu veux juste y planter des chandelles, parfait, les gâteaux sont beaux et bons comme ils sont. Et enfin on a travaillé fort sur l’aspect visuel, pour que ce ne soit pas gênant d’offrir une boîte dessert en cadeau d’hôtesse ou comme contribution à un repas.

Puisque tu rends hommage aux Withenshaw, est-ce que les recettes viennent de ta grand-mère?

Ma grand-mère Sylvia était une veuve du samedi soir. Mon grand-père était trompettiste, donc il travaillait toujours. Souvent, mes parents et ceux de mes cousines nous envoyaient dormir chez elle le samedi. On regardait des films, et on cuisinait. Je ne me souviens pas d’un dimanche où elle n’a pas fait ses scones. Elle te préparait ça en deux temps, trois mouvements. Elle n’en parlait pas énormément, mais je pense qu’elle tenait à préserver sa culture, et ça passait par ça. Elle avait tout quitté avec son petit bébé et son homme qu’elle avait marié pendant la Seconde guerre mondiale pour venir vivre ici. J’ai donné le nom Withenshaw à mes filles (elles portent aussi celui de mon mari) parce que sinon la lignée se serait éteinte là. Tout ça pour dire que les recettes de scones sont assurément inspirées des siennes, mais bien sûr, elles ont été adaptées pour être commercialisées. Et ils ont aussi la forme triangulaire typiquement british.

Tu suggères même de faire des scone-wich avec!

Les scones, ça se mange à toute heure de la journée. Tu peux les servir sur un plateau à l’heure du thé, au déjeuner avec du yogourt, des petits fruits, une tranche de fromage et du jambon. Et tu peux faire un sandwich déjeuner avec le Scone cheddar et oignons verts: tu mets un œuf et du jambon blanc, c’est tellement bon! Quand j’achète un produit à l’épicerie, j’aime qu’il m’apporte un sentiment de semi home made. Tu achètes un super bon pot de sauce tomate, tu peux l’apprêter de mille façons et tu t’épargnes du temps, c’est ce qui fait la beauté de la chose car tu as autant l’impression d’avoir bien mangé que d’avoir cuisiné.

Quels sont les favoris de tes filles?

Le Gâteau couronne double chocolat, bien sûr! Il est moelleux, décadent, joli avec ses vermicelles bonbons, mais il n’y a pas un excès de crémage dessus, c’est le gâteau de fête parfait qui ne donne pas mal au cœur, il est passe-partout. Les scones confettis, aussi. Et, étonnamment, Emma-Rose, qui a onze ans, aime beaucoup les scones Earl Grey et chocolat blanc.

En terminant, on se parle au lendemain des Gémeaux, où C’est juste de la TV a remporté son premier prix, après 18 saisons et 16 nominations. Félicitations! As-tu fêté tard hier?

Pas du tout! Le prix était décerné durant le gala d’après-midi, alors je suis rentrée chez moi après et j’ai mangé le braisé au bœuf et légumes que mon chum avait fait! En plus, c’était la première fois de toutes mes participations au gala que je me maquillais et me coiffais moi-même. Je portais une robe que j’avais déjà mise à C’est juste de la TV, des chaussures à talons plats, et j’y suis allée en métro! Ce n’est pas que je n’y croyais plus, mais bon… Les femmes, on dépense beaucoup pour ces événements en vêtements, maquillage, coiffure, etc. Et paf, c’est l’année où on gagne! (rires) Je n’en revenais pas! J’en suis très fière, d’autant plus qu’il y avait des émissions de calibre dans la catégorie Meilleur magazine culturel. Bref, je suis allée au cocktail, j’ai fait le tapis rouge, et je suis rentrée chez moi pour regarder le gala à la télé, en parallèle avec celui des Emmy! Je suis super contente pour Marilyn Castonguay, qui a eu le Gémeau du meilleur premier rôle féminin pour C’est comme ça que je t’aime. Son personnage mérite de figurer au panthéon des grands personnages québécois. Je suis aussi contente pour Noémie O’Farrell, Sorcières est tellement une bonne série. Aux Emmy, la série The Bear, qui se passe dans le monde de la restauration et me fait triper, a eu trois prix d’interprétation, et c’était vraiment mérité!

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