UNE CLINIQUE MéDICALE DE BATHURST TRAVAILLE EN éQUIPE POUR DIMINUER LES TEMPS D’ATTENTE

Une clinique médicale à Bathurst est la plus récente à emprunter la voie d’une équipe de soins collaborative, où des médecins travaillent avec d’autres professionnels de la santé pour administrer les soins primaires aux patients. Ce modèle est maintenant utilisé par 12 cliniques dans la province province et a permis à plus de 13 000 patients de trouver un médecin de famille.

La clinique médicale Nepisiguit participe maintenant au programme d’équipe locale de santé familiale, initié par le Réseau de santé Vitalité.

La clinique fonctionne donc en équipe, avec des infirmières, des médecins et d'autres professionnels de la santé, dans le but d’accélérer la prise en charge de patients.

Depuis le 1er juin, c'est chose faite. J’ai engagé une nouvelle infirmière depuis lundi dernier et on a augmenté les heures de nos infirmières cliniciennes de 20 %, explique Dre Nathalie Cauchon.

Elle précise que l’ajout de personnel a déjà permis à plusieurs patients d’être vus la même semaine ou le même jour.

Ça a déjà commencé dans plusieurs cas où est-ce qu’on peut accepter plusieurs urgences.

Une bouée de sauvetage pour les médecins

Dre Cauchon salue le leadership de la PDG du Réseau de santé Vitalité, France Desrosiers, qui comprend la réalité des médecins de famille, selon elle. 

On commençait à être très essoufflé en médecine familiale, les besoins sont de plus en plus grands, les patients de plus en plus complexes, on a besoin d’aide.

Elle affirme que des patients n’ont pas toujours besoin de voir un médecin et que les soins de bases peuvent très bien se faire en collaboration avec d’autres professionnels de la santé.

Dre Cauchon ajoute que déjà, la productivité du personnel fait que les patients apprécient le fait d’obtenir un rendez-vous plus rapidement, parfois la journée même.

13 000 patients de moins sur la liste d’attente

Depuis l’hiver 2023, le modèle d’équipe locale de santé familiale a été mis en place dans 12 cliniques en province. La première équipe a vu le jour à Edmundston

Stéphanie Roy est directrice principale des soins de santé primaire et de l'approche palliative au Réseau de santé Vitalité. Elle explique que 153 médecins travaillent maintenant avec ce programme, en plus de 17 infirmières et 45 autres professionnels de la santé, comme des travailleurs sociaux, des psychologues et des physiothérapeutes.

Elle ajoute que depuis l’implantation du programme dans ces cliniques, 13 778 Néo-Brunswickois ont pu trouver un médecin de famille. De plus, le temps d’attente pour obtenir un rendez-vous a diminué.

Tous les groupes actifs, en ce moment, je vous dirais que la moyenne était de 11 jours, on est rendu à 7 jours, donc ça veut dire que le client qui appelle pour un rendez-vous a accès plus rapidement à son médecin de famille ou son infirmière praticienne.

Un modèle qui attire les jeunes médecins

Stéphanie Roy croit que cette approche collaborative vient répondre à la détresse des médecins de famille, plus nombreux à délaisser la pratique en bureau.

C'est très difficile pour eux en communauté actuellement, les frais pour embaucher du personnel c’est dispendieux, ils doivent faire de la médecine familiale, mais aussi gérer leurs propres bureaux.

Vitalité s’occupe d’embaucher le personnel demandé par les médecins et de les déployer selon les besoins, à moins que les médecins veulent embaucher eux-mêmes le personnel, en utilisant les fonds du programme du réseau de santé.

Selon elle, ce milieu de travail peut faire toute la différence lorsque vient le temps de convaincre les jeunes médecins à se lancer en médecine familiale.

Pour les jeunes médecins souvent, on entend un désir de travailler dans les équipes, un désir de travailler avec un modèle où est ce qu'il y a un appui à la gestion.

Stéphanie Roy ajoute que le quart du budget demandé a été approuvé pour la mise en place de ces équipes locales de santé familiale. Il reste donc du travail à faire.

Dû au manque de fonds, on ne pourra pas continuer le travail avec Richibucto, Bouctouche et Saint-Louis, donc on va mettre certains groupes sur pause.

Elle précise toutefois que le but est d’étendre ce modèle lorsque les fonds nécessaires seront disponibles.

D’après un reportage de Kristina Cormier

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