UNE éCOLE DEMANDE D’éVITER LES AGRUMES EN RAISON DE L’ALLERGIE SéVèRE D’UNE EMPLOYéE

Une école secondaire de l'arrondissement de Saint-Hubert demande aux élèves, aux parents d'élèves et au personnel de ne pas apporter d'agrumes ni de produits à parfum d'agrumes dans l'établissement, en raison de l'allergie sévère dont souffre une employée.

Dans une note envoyée aux parents cette semaine, la direction de l'école secondaire longueuilloise Mgr-A.-M.-Parent sollicite la collaboration de tous afin qu'aucun agrume ou produit qui en contient ne soit introduit dans l'établissement.

L'école demande d'éviter les oranges, mandarines, pamplemousses, citrons, clémentines et limes, de même que tous les produits d'entretien ménager (particulièrement en vaporisateur) et parfums à essence d'agrumes. Lingettes au citron, chandelles, lampes ou diffuseurs de parfum d'agrumes ne sont pas acceptés non plus.

L'allergie se manifeste au niveau respiratoire pour cette employée, explique la direction dans sa note, et deux heures doivent s'être écoulées avant que celle-ci puisse entrer, sans danger, dans une pièce où l'on aurait pelé un agrume. Et encore faut-il que la pièce et ses environs aient été aérés, précise-t-on.

En revanche, les jus d'agrumes, les yogourts et les fruits en conserve ne posent pas de problèmes, car ils ne produisent pas de particules dans l'air.

La direction de l'école secondaire se dit consciente des contraintes et inconvénients qu'entraîne cette demande et fait appel à l'empathie et à la coopération de tous.

Le CSS Marie-Victorin a évalué la situation

Le Centre de services scolaires Marie-Victorin, dont fait partie cette école, affirme ne pas appliquer de politique de restriction alimentaire. Et ce, même si de nombreux élèves et membres du personnel de ses établissements ont des allergies.

Toutefois, la situation de ce membre du personnel est particulière en raison de la gravité de son allergie et de l’impact sur sa condition, écrit le CSS Marie-Victorin, qui affirme avoir évalué la situation en tenant compte de la possibilité d'un accommodement en raison d’un handicap.

Une situation à prendre au sérieux

Cette école doit faire de son mieux parce qu'on n'a pas de cadre législatif standardisé à travers les écoles au Québec, a déclaré Dominique Seigneur, directrice des communications d'Allergies Québec à Tout un matin, sur ICI Première, jeudi.

Cependant, Mme Seigneur affirme ne pas être convaincue qu'il faille bannir les agrumes dans l'école au grand complet dans ce cas-ci.

Je pense que des procédures peuvent être faites à l'étage, en classe; peut-être un local peut-il être dédié "sans agrume" à la prise de repas du personnel?

Il n'est peut-être pas nécessaire d'impliquer tous ceux qui fréquentent l'établissement, avance Mme Seigneur, pour qui cet encadrement pourrait peut-être être révisé.

Néanmoins, c'est à prendre au sérieux, insiste-t-elle.

Mme Seigneur explique que, généralement, une personne ne sera pas allergique à l'odeur, mais aux particules en suspension : c'est lorsqu'on ingère un aliment qu'on va faire une réaction allergique grave potentielle.

Dans le cas des agrumes, il est possible, effectivement, que des particules se retrouvent dans l'air ambiant, dit-elle. C'est aussi le cas du poisson, ajoute-t-elle, lorsqu'il est réchauffé à la poêle ou au four micro-ondes.

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