MAISON DE CHAMBRES SUR LA MONTéE DU SOURIRE : LES PROMOTEURS RECULENT

L’opposition de citoyens a finalement eu raison du projet de huit chambres qu’un couple de promoteurs désirait construire dans une maison sur la montée du Sourire, à Rouyn-Noranda. Le projet devait obtenir l’accord des résidents du quartier avant de voir le jour.

J’étais content, réagit l’un des opposants, Mario Boissonneault. Je pense aussi que la Ville a pris la mesure des préoccupations des gens du quartier. 

Le projet de maison de chambres impliquait de modifier le zonage du terrain, qui est réservé en priorité aux maisons unifamiliales selon la réglementation actuelle.

Les promoteurs, Marie Audet et Vincent Racette, avaient entrepris des démarches pour obtenir le droit d’enfreindre les règlements d’urbanisme, mais ils ont préféré abandonner leurs démarches face à la grogne populaire. 

Ce projet répondait à un besoin et il avait les appuis nécessaires, mais les personnes qui demeurent à proximité ne souhaitaient pas d’un tel projet. Les gens ont parlé, explique la mairesse Diane Dallaire. 

Le projet était également soutenu par l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) et le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, tous deux en quête de logements pour leurs étudiants.

Nos besoins continuent d’augmenter d’année en année, soutient le recteur Vincent Rousson. Nous aurons besoin d’environ 500 chambres au courant des cinq ou six prochaines années pour ne pas freiner le développement de l’UQAT en Abitibi-Témiscamingue et dans les Hautes-Laurentides.

Mme Audet et M. Racette n’avaient pas donné suite à nos demandes d’entrevue au moment de publier ces lignes.

Pas dans ma cour

Comme d’autres membres du voisinage, M. Brouillette précise qu’il ne s'oppose pas au concept d’habitation collective en lui-même, mais bien à l’emplacement qui avait été retenu par les promoteurs. Il y a des endroits où des projets comme ça sont déjà permis, lance-t-il. Ce n’est pas la location de chambres qui pose problème, c’est d’en faire la commercialisation.

La mairesse, Diane Dallaire, adresse quant à elle un message aux citoyens : des habitations collectives pourraient voir le jour près de chez eux. Ces mesures de densification douce font partie des solutions pour atténuer la pénurie de logements.

Les règlements municipaux autorisent déjà les propriétaires de maison à louer jusqu’à cinq chambres. Les promoteurs de la montée du Sourire proposaient quant à eux de créer huit chambres dans une maison unifamiliale.

Comme l’UQAT, le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue invite les citoyens intéressés à lever la main s’ils peuvent accueillir des résidents. Le manque criant de logements et la hausse des prix placent nos étudiants dans une situation difficile, indique par écrit Steve Audet, coordonnateur des communications et de l’international. Un logement de qualité est essentiel à la réussite académique et il est déplorable que le syndrome du pas dans ma cour nous touche.

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