UNE ANALYSE PRéLIMINAIRE MONTRE QUE L’éTé POURRAIT êTRE EXCEPTIONNEL

Cet aperçu préliminaire des conditions estivales devrait vous plaire. Prévision.

En bref :

  • L'été devrait s'installer de façon hâtive au Québec;
  • De El Niño, le Pacifique passe à la Niña;
  • On entrevoit une saison plus chaude que la normale.

Été chaud

Les experts de MétéoMédia ont procédé à une analyse préliminaire afin de dresser un portrait sommaire de l'été 2024 au Québec. Ce premier jet met en lumière l'aspect hâtif en ce qui a trait aux chaleurs durables. De plus, un contexte atmosphérique favorable à la chaleur se précise. Des températures au-dessus de la normale sont anticipées pour la majeure partie de la Belle Province l'été prochain.

« On prévoit que les chaleurs estivales vont pointer à temps en juin sur l’est de l’Amérique et au Québec, affirme Réjean Ouimet, météorologue. Par ailleurs, il est important de noter que les sols particulièrement au sec sur le centre du continent vont favoriser un décalage de l’air plus à l'ouest. Le Québec n’est pas exclu des grandes chaleurs, même si la fréquence et l’intensité vont probablement se répercuter de façon moindre sur nos régions que sur le Midwest américain. »

Des rôles bien définis

Plusieurs phénomènes exercent une influence quant aux conditions estivales au Québec. En ce qui concerne la température de l'eau dans le Pacifique équatorial, mentionnons que la phase El Niño devrait s'estomper au profit de la Niña qui s'installerait progressivement durant l'été. La saison se déroulerait principalement sous l'influence de conditions transitoires, ce qui ouvrirait la porte à une chaleur dominante. D'autres facteurs pourraient changer l'allure du trimestre, notamment l'anticyclone des Bermudes et le fameux blocage au Groenland. Ce dernier s'avère plutôt défavorable aux belles conditions chaudes au Québec.

« On passe donc au phénomène opposé, la Niña qui a prévalu au début de la décennie et qui nous a permis de connaître une enfilade d’étés chauds au Québec. Maintenant on est en phase de transition. Des relents d’El Niño dans la circulation atmosphérique au moins pour démarrer la saison mettront peut-être un bémol sur nos attentes par moments. Il faut quand même noter que l’été dernier a été remarquable par ses chaleurs hâtives. »

Été hâtif

En moyenne, les chaleurs durables arrivent après la première semaine de juin dans le sud du Québec. Le moment est évidemment retardé de quelques jours ailleurs en province. Cette année, les experts estiment que les maximums entre 23 °C et 25 °C s'installeraient de façon durable avant la date prévue.

Saison d'exception

Un été qui s'installe tôt est évidemment une bonne nouvelle. Si l'on jette un œil aux années antérieures, les saisons 2020 et 2021 retiennent l'attention. Dans les deux cas, elles ont démarré sur les chapeaux de roue. De plus, elles ont été chaudes. De fait, lorsque les chaleurs durables se mettent en place rapidement, les probabilités que la température soit au-dessus de la normale augmentent.

« On devrait avoir chaud à souhait, prévoit Réjean Ouimet. Il reste évidemment à déterminer comment va s’articuler la saison au-delà de juin. Les prochaines semaines vont nous permettre de raffiner le scénario de cette saison tant attendue. »

Avec la collaboration de Nicolas Lessard et Réjean Ouimet, météorologues.

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